École Saint-Georges

Au début des années 1930, un Plan d’outillage national vise à moderniser les infrastructures françaises : les subventions versées par l’État permettent notamment aux collectivités de financer les travaux de construction ou de modernisation des équipements éducatifs. C’est dans ce contexte que la Ville de Nancy dépose plusieurs dossiers au ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, dont un pour l’école de filles Saint-Georges qui doit être agrandie pour accueillir trois classes supplémentaires et les logements des institutrices. L’ancienne chaudière, devenue insuffisante, doit en outre être déposée et remplacée par un modèle plus moderne, permettant d’assurer une température constante de 18° dans les classes et locaux habités, le tout par -15° à l’extérieur. A des fins d’économie, la tuyauterie et les radiateurs devront être réutilisés. C’est la Société alsacienne et lorraine de chauffage central qui effectue les travaux en 1932 ; les Établissements Nordon installent quant à eux le chauffage de l’école maternelle du quartier en 1934.

Outre les « beaux » plans réalisés par les architectes pour les concours ou le gros œuvre, les dossiers de travaux comportent généralement des dossiers techniques ayant trait aux finitions (peinture, installations électriques, vitrerie…) souvent en lien avec le tissu artisanal et industriel local. A l’instar des Grands-Moulins Vilgrain et des verreries Daum, les Établissements Nordon, fondés en 1904, sont indissociables de l’histoire contemporaine du quartier Rives de Meurthe. Cette plaquette publicitaire des années 30 présente des références prestigieuses témoignant de la réussite économique de l’entreprise de chaudronnerie et de tuyauterie industrielle. Appartenant au groupe Fives et installée avenue du XX^e-Corps, l’usine Nordon, apparaît aujourd’hui encore comme une véritable enclave industrielle dans le paysage urbain nancéien.