Lycée Jeanne-d'Arc
Les édifices d'enseignement secondaire 2/2
Etude réalisée par
Etudiants : Ehret Léa & Deloffre Bérénice
Enseignant : Goubin Yann
Archiviste : Vecellio Maëla
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Le lycée de jeunes filles
Sous l’initiative de Jules Ferry, la loi du 21 décembre 1880 relative à l’enseignement secondaire des jeunes filles encourage la création de nouveaux établissements scolaires sur l’ensemble du territoire français. Les débats font alors rage à Nancy quant à la nécessité d’ouvrir un lycée de jeunes filles. Dans son rapport à l’attention du conseil municipal en 1893, l’adjoint délégué à l’instruction publique Le Monnier se prononce en faveur de sa construction. Alors que Nancy accueille les étudiants des territoires limitrophes annexés, il affirme la nécessité pour la ville de valoriser sa nouvelle situation de capitale du Nord-Est par l’essor de son académie.
Dans une logique républicaine, la création d’un lycée de jeunes filles propose en outre un nouveau modèle d’éducation, face à la prédominance des écoles confessionnelles et laïques privées. Néanmoins, craignant que l’éducation des femmes consiste en une première étape vers leur émancipation politique et la remise en question du rôle de mère de famille, les édiles nancéiens peinent à adhérer à cette modernité. Mis en suspens en 1894, le projet est finalement déclaré d’utilité publique par la préfecture de Meurthe-et-Moselle en 1897.
Achevé en 1900, le Lycée Jeanne-d’Arc est le 69e établissement de la sorte créé en France. Par ailleurs, le programme défini indique qu’il ne s’agit pas encore de proposer une éducation tout à fait similaire à celle des garçons. En effet, les enseignements littéraires et scientifiques sont complétés par l’acquis de compétences jugées utiles dans le cadre de la vie de famille, telles que l’apprentissage de l’hygiène et de l’économie domestique, ainsi que de la couture.
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