Lycée Loritz

En 1844, Henri Loritz décide de quitter l’enseignement public pour créer sa propre école privée, qu’il veut professionnelle et laïque. L’établissement, qui prend le nom de pensionnat Callot, est alors d’une première en France : l’ambition est bien de former des jeunes gens aux métiers techniques en dehors de l’habituel parcours d’apprentissage en entreprise. En 1863, Loritz passe la main à son adjoint, André Tabellion, en plein cœur d’un débat parlementaire sur l’éducation qui débouchera en 1867 sur la loi Duruy qui permet la généralisation de la scolarisation en France, après l'ordonnance royale du 29 février 1816, les lois Guizot (1833), Falloux (1850) et introduit les lois Ferry (1881 et 1882).

En tant que directeur, Tabellion entend bien conserver la même philosophie que Loritz. Même si l’école prend en 1881 le nom d’École professionnelle de l’Est, le nouveau directeur conserve la mention « École Loritz ». Il a, lui aussi, pris conscience de l’évolution de la société dans ce qu’on nomme aujourd’hui l’ère industrielle et du nouveau besoin « d’employés spéciaux », et donc d’écoles spéciales professionnelles pour former aux métiers de l’industrie, du commerce et de l’agriculture. Aussi, quand on cherche à représenter l’école, cet aspect technique et industriel est constamment présent. On photographie ainsi les ateliers à toutes les époques : comme sur le document présenté ici dans les années 1890, dans le livret de l’année scolaire 1924-1925 ou encore dans une brochure de 1955 (conservée dans le fonds Jean Varcollier. Ce n’est qu’en 1966 que le lycée technique d’État prend le nom de Lycée Loritz.