Aller au contenu

Offre culturelle

Offre culturelle

Hôtel des Missions royales

Les édifices d'origine privée 2/4

 

Etude réalisée par 

Etudiants : Lemmer Zoé & Vaxelaire Antonin

Enseignant : Thiriet Mathilde

Archiviste : Rembert Sébastien

 

Cliquer sur les images pour accéder aux documents

Projet d’aménagement d'un hôtel temporaire pour l'Exposition internationale de l'est de la France

— Projet d'implantation des chambres du "Grand Hôtel de l'Exposition (1909). AMN 1 F339.

En 1907, la Ville de Nancy, avec le soutien de la Chambre de commerce de Meurthe-et-Moselle et sous le patronage du ministère du Commerce, publie le règlement de la future Exposition internationale de l’Est de la France, qui se déroulera de mai à novembre 1909 au Parc Sainte-Marie à Nancy.

La question de l’accueil des exposants et des visiteurs se pose avec acuité pour la municipalité. Fin octobre 1908, plusieurs délégués (dont Louis Majorelle et Albert Jasson, architecte municipal) sont ainsi désignés par la sous-commission des logements pour convertir en hôtels provisoires plusieurs édifices laissés vacants depuis la loi de séparation des Églises et de l’État. Parmi eux, le prestigieux Hôtel des Missions royales, dont les anciennes chambres des séminaristes peuvent être rapidement converties.

Propriété du ministère de l’Instruction publique, ce bâtiment est dévolu, en mars 1909, à l’Université de Nancy qui accepte de le louer à la Ville pour la durée de l’événement, à l’exception notable des jardins. La municipalité s’engage à apporter une attention particulière à la sécurisation de plusieurs éléments architecturaux tels que la rampe en fer forgé du grand escalier, le balcon de la façade ou encore les boiseries du XVIIIe siècle de la salle dite « des Gardes. » Deux chapelles et la riche bibliothèque du Grand Séminaire sont interdites au public. La Ville prend également en charge l’ensemble des travaux d’entretien et d’aménagement du site.

Après avoir essuyé un refus de l’Union des hôteliers, la Ville confie la gestion de l’hôtel à un dénommé Raymond Richard, dont le père, limonadier, semble gérer le Café de la Rotonde situé Place Stanislas. Le « Grand Hôtel de l’Exposition » ouvre finalement ses portes au public le 22 mai 1909 ; il compte 168 chambres et 210 lits. Son exploitation pendant l’Exposition internationale génère moins de 40 000 francs de recettes, bien en-deçà du seuil garanti contractuellement par la Ville. Le conseil municipal approuve donc, dans une séance du 23 décembre 1909, le déblocage d’un crédit d’urgence de 5 000 francs destiné à indemniser l’exploitant.

Retour
en haut
de page