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Offre culturelle

Offre culturelle

C.R.E.P.S de l'Académie de Nancy

Les édifices d'origine privée 4/4

 

Etude réalisée par 

Etudiants : Dacremont Clélia & De Wilde Aurore

Enseignant : Berger Jade

Archiviste : Rembert Sébastien

 

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La chocolaterie Stanislas

— Projet de façade pour un magasin "Chocolat Stanislas" par Joseph Hornecker [entre 1905 et 1920]. AMN 12 Z 300.

Les connaisseurs le savent, Nancy doit aussi sa renommée à ses spécialités gourmandes. Pain d’épices, bergamotes, macarons ou chardons lorrains sont aujourd’hui encore associés à plusieurs entreprises artisanales telles que la Maison des Sœurs Macarons (fondée en 1793), la Chocolaterie Lalonde (1850), ou encore la Maison Lefèvre-Lemoine (1840). Cependant, le XIXe siècle voit éclore de nombreuses confiseries et chocolateries industrielles : par exemple, Paul Evrard fonde la Chocolaterie de l’Est et installe une usine à Laxou en 1897. L’ingénieur électricien d’origine russe Charles Vicarino établit quant à lui la fabrique des Chocolats Stanislas à Essey-lès-Nancy, en 1903.

La seule trace des chocolats Stanislas conservée aux Archives municipales est indirecte : elle apparaît au sein des archives de Joseph Hornecker, architecte actif à Nancy entre 1901 et 1930 et dont le fonds a été déposé par l’association Archives modernes de l’architecture lorraine en 1986. A une date indéterminée, ce dernier élabore un projet pour une boutique de vente directe des chocolats à Nancy. Le dossier comporte quelques plans et croquis de la vitrine de l’établissement, ainsi qu’une photographie d’enseigne commerciale figurant un portait en médaillon du duc Stanislas. Les branches de fleurs, rinceaux de feuilles d’acanthe et coquilles ornant la proposition de l’architecte font à dessein écho aux réalisations architecturales du XVIIIe siècle et à la Place Stanislas. S’il ne subsiste rien de cette boutique, autrefois installée rue de la Faïencerie, son aspect tranche incontestablement avec la modernité de l’usine d’Essey-lès-Nancy.

Cet exemple met en évidence l’absence de sources directes décrivant les activités des artisans, et plus généralement, celles des commerçants ou des industriels. Dans ce contexte, les fonds privés, que peuvent recevoir les Archives municipales, revêtent souvent une importance capitale pour compléter les sources administratives parfois parcellaires, ou inexistantes, sur certaines thématiques.

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