L'HÔTEL DES LOUPS
DÉNOMINATION
Hôtel des Loups, ou de Curel
LOCALISATION
Grand-Est, Meurthe-et-Moselle, 54000 ; Nancy ; 8 rue des Loups
AUTEUR(S)
BOFFRAND Germain
DATATION
1717 : Construction de l’hôtel des Loups
1884 : extension d’un pavillon néo-XVIIe et construction d’une usine
XIXe siècle : remaniement des pièces de l’étage noble
Étudiants : PAGET Lisa - WILHELM Yanis
Enseignant : BUREAU Quentin
Au XVIIIe siècle, l’ancrage de la noblesse lorraine à Nancy atteint son apogée. Elle cherche à gagner les faveurs du duc en construisant de nouveaux hôtels particuliers. Ces derniers occupent les quartiers de la Ville Neuve, excentrés par rapport à la vieille ville. Une logique de développement progressif des hôtels particuliers se met alors en place, phénomène dans lequel s’inscrit l’hôtel des Loups. L’hôtel des Loups est un édifice singulier conçu par Germain Boffrand et marqué par le style classique, avec des proportions, une composition symétrique et une sobriété dans son décor. Il se démarque au sein du quartier avec différentes caractéristiques nobiliaires identifiables. Par exemple, la dimension généreuse de la parcelle sur laquelle il s’implante diffère des typologies de parcelles alentours, qui sont disposées en lanières. Sa disposition en trois principaux corps de bâtiment permet de former un U dans le but d’offrir une cour centrale fermée par un portail surmonté de deux loups. Ces derniers reflètent alors la fonction du maître d’ouvrage : Nicolas François Hennequin, comte de Curel, nommé grand louvetier de Lorraine par le duc Léopold en 1702.
L’arrière de la parcelle, arborée, révèle l’hôtel comme étant un édifice entre cour et jardin, qui tranche avec les édifices voisins par ses dimensions et son ordonnance classique. Malgrés des modifications sous la propriété du comte Alexandre Herbin, avec notamment l’ajout d’une extension néo-XVIIe siècle et d’une usine de pantoufles, l’hôtel conserve un caractère prestigieux dans ses décors intérieurs et l’utilisation de ses matériaux onéreux pour le XVIIIe siècle. C’est le cas pour l’ardoise utilisée en toiture ou pour la pierre de taille utilisée en façade sous forme de chainage d’angle. La façade du corps principal est quant à elle constituée de quatres travées situées de part et d’autre d’un vaste porche abritant la porte d’entrée centrale, accessible à l’aide d’un large escalier maçonné. Le porche est surplombé d’un fronton en avant-corps à bas-reliefs, mettant en avant les attributs de chasse du proriétaire. Le prestige noté s’observe également dans l’architecture des autres réalisations de l’architecte Germain Boffrand avec l’hôtel de Fontenoy ou le palais ducal de Nancy.
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