Le service des postes en France

En 1477 le roi Louis XI mit en place un système de messagers en charge de renseigner le roi sur les mouvements des troupes ennemies et de transporter le courrier royal. Filant au grand galop pour porter l’information au plus vite, les cavaliers chargés de leurs précieuses missives sont dans l’obligation de changer régulièrement de monture. Pour ce faire, différents postes sont aménagés et installés toutes les sept lieues (soit 28 km) ; cette distance est par ailleurs à l’origine de l’expression « bottes de sept lieues ». Ce service de messagers était exclusivement réservé aux affaires royales, mais de temps à autres un message d’origine privé parvenait à se glisser dans la sacoche du messager.

Au fil du temps, un nombre croissant de courriers privés profitèrent ainsi d’un moyen de transmission rapide et gratuit. Henri IV décida d’entériner cette pratique en permettant à ses sujets l’utilisation de ce service, cependant le destinataire est dorénavant soumis à une taxe. Sous le règne de Louis XIII, le service de relais postaux s’organise à l’échelle du royaume : le territoire est découpé en circonscriptions, chacune étant placée sous la responsabilité d’un Maitre de Poste. Ce n’est qu’après la Révolution que le service postal tel que nous le connaissons aujourd’hui commence à s’organiser. Il fallait toutefois, tant pour envoyer que pour recevoir un courrier, se déplacer au bureau de poste ce qui, dans un premier temps, rendait la communication difficile vers les petites communes rurales. Avec la construction de nouveaux bureaux, il fut désormais possible d’acheminer le courrier vers les petits villages de campagne jusqu’alors isolés. Ce n’est qu’à partir du XVIIIe siècle que les facteurs commencèrent à remettre les plis aux destinataires à domicile, tous les deux ou trois jours dans un premier temps, puis quotidiennement.

Les flux de courriers postaux devinrent de plus en plus importants, à cela s’ajouta les progrès en matière de communication avec notamment l’accès au télégraphe et l’apparition du téléphone (14 Fi 2853). Afin d’accompagner cette modernisation, un nouveau ministère vit le jour en 1879 celui des Postes et des Télégraphes. A Nancy, l’ancien bureau inadapté aux besoins grandissants fut remplacé en 1904 par l’hôtel des postes (106 Fi 1845).