LE MUSÉE DE L'ÉCOLE DE NANCY
DÉNOMINATION
Ancienne propriété Corbin, Musée de l’École de Nancy
LOCALISATION
Grand-Est, Meurthe-et-Moselle, 54000 ; Nancy ; 38 rue du Sergent Blandan
AUTEUR(S)
CORBIN Eugène - WEISSENBURGER Lucien - GRÜBER Jacques
DATATION
1870 : Premier bâtiment
1904 : Achat de la propriété par E. CORBIN
1964 : Ouverture du musée
Étudiants : DORMOY Anaïs - LECANU Déborah
Enseignant : PIERRON Lucile
Le musée de l’École de Nancy est un exemple de musée unique en France. Il est en effet installé dans la demeure du mécène le plus important de l’École de Nancy, J.B Eugène Corbin. Il est également le seul musée en France rassemblant les collections liées au mouvement de l’École de Nancy, mouvement fondé en 1904.
L’histoire de la demeure fondée par la famille Corbin commence vers les années 1870. Eugène Corbin, directeur des Magasins Réunis, loue une demeure de campagne au 36 rue Sergent Blandan, dans un quartier encore majoritairement rural. Pris de sincère affection pour le quartier, il achète le terrain du 38 rue Sergent Blandan à Felix Crousse, horticulteur du mouvement de l’École de Nancy, où il fera construire successivement en 1913 un premier corps de bâtiment, puis un second en 1923.
E. Corbin est à l’origine de l’ensemble de la construction du musée, tel qu’on le connaît aujourd’hui. Cependant, il n’a pas laissé sa marque qu’à l’extérieur. 354 pièces exposées au musée ont été données par Eugène et Jeanne Corbin, son épouse, qui ont vendu la propriété en 1954 à la mairie de Nancy. Toutefois, l’originel grand parc s’est retrouvé divisé par deux ventes successives, ce qui a permis la construction du lycée Frédéric Chopin en 1955.
Malgré une histoire complexe, le bâtiment demeure un ensemble cohérent dans sa conception, grâce à la rigueur donnée par son dessin, et qui se retrouve aussi bien en plan qu’en façade. L’architecte Lucien Weissenburger conçoit un bâtiment ouvert sur son parc, avec des baies larges et profondes, impliquant une intention forte d’utiliser les volumes, et d’en donner une reconnaissance depuis l’extérieur. On note également le caractère très fort de l’ornement, qui vient rompre avec l’architecture très « industrielle » de l’époque, et donne sa spécificité au style Art Nouveau. Cette particularité se ressent dans l’utilisation d’une palette de matériaux, et de couleurs très variées, allant du treillis bleu en façade, au blond du bois d’acajou utilisé pour le mobilier, en passant par les vitraux de Jacques Grüber illustrant l’importance de la nature et des plantes dans l’Art Nouveau. La diversité des supports de création, et la mobilisation de savoir-faire variés fait de l’Art Nouveau un art total. Le musée est aujourd’hui organisé selon l’usage des pièces fait par la famille Corbin, et offre une immersion dans l’environnement de l’époque, selon un parcours dans lequel on peut ressentir ce lien fort avec les jardins, dans une atmosphère douce et chaleureuse.
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