L'ANCIEN SITE DE L'USINE ALSTOM
DÉNOMINATION
Ancien site de l’usine Alstom
LOCALISATION
Grand Est, Meurthe-et-Moselle, 54 000 ; Nancy ; 50 rue Oberlin
AUTEUR(S)
GUTTON Henri ; BERTRAND Henri
DATATION
juin 1898 : Début de la construction de l’usine CEG
1911 - 1930 : Période d’extension
1983 : Rachat par Alstom
2001 : Abandon du site
Étudiants : FATOUX Emma - PEROT Jade
Enseignant : STEINMETZ Hugo
L’ancien site usinier Alstom, à l’abandon, est construit de juin 1898 à janvier 1899 dans le centre de Nancy. L’usine est agrandie de nombreuses fois, notamment en 1906, ou encore entre 1911 et 1930. Située rue Oberlin, bordant le canal de la Marne au Rhin et l’ancienne ligne de chemin de fer, elle est construite par l’architecte Henri Gutton, puis par Henry Bertrand qui reprendra le projet. Avec une superficie de 47 000 m², le site de grandes dimensions est idéal pour la Compagnie générale électrique, à l’initiative de ce projet.
Le site se caractérise notamment par son imposante façade le long de la rue Oberlin avec une architecture symétrique aux lignes épurées et aux détails raffinés. Cette dernière permet de délimiter le site et de conserver une certaine distance entre l’usine et l’espace public, grâce à sa surélévation par rapport au reste, lui conférant une fonction de point de repère dans le quartier.
À l’époque des différentes campagnes de construction, le site Alstom comptait six corps de bâtiments où étaient répartis l’ancien atelier de fabrication de montage et essai, des vestiaires d’usine, le magasin ou encore la Grande chaudronnerie. Aujourd’hui, il n’en compte plus que cinq depuis l’abandon en 2001.
En ce qui concerne la matérialité de l’ancienne usine, elle allie tradition et nouveaux procédés, entre pierre, brique et béton armé. En effet, les bâtiments de production sont majoritairement construits sur des ossatures métalliques composées de poutres métalliques en treillis, qui se distinguent du bâtiment d’administration qui utilise de nouvelles techniques de construction à base de béton armé. Ceci montre une recherche de rationalité pour assurer une bonne distribution entre les chaînes de montage, mais également à l’intérieur du bâti de riches décors notamment au niveau de l’escalier magistral.
Enfin, avec ses toiture-terrasses en béton et ses éclairages zénithaux, l’usine montre encore aujourd’hui la mise en avant des schémas morphologiques aux volumes compacts. Depuis 2019, ces derniers sont repris dans un projet de réhabilitation du site, engagé par l’agence KAAN Architecten afin d’y construire la nouvelle cité judiciaire de Nancy.
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