Germain Boffrand
Ses réalisations en Lorraine
Archiviste : Grégory THIELEN

Germain Boffrand est né à Nantes en 1667. Il apprend le métier sous la tutelle de Jules Hardouin-Mansart, architecte réputé du roi Louis XIV. Germain Boffrand le seconde dans la réalisation de nombreux travaux,
comme par exemple l’orangerie du château de Versailles ou la place Vendôme. À ces occasions il apprend beaucoup de son maitre.
À la fin du XVIIe siècle le duc Léopold charge Germain Boffrand d’édifier un nouveau palais ducal plus moderne dans son architecture à l’emplacement de l’actuel palais du gouvernement. Pour ce faire, les ailes
Est et Sud de la collégiale Saint-Georges sont détruites. Les travaux sont stoppés en 1702 lors de l’occupation de Nancy par les troupes du roi Louis XIV. Léopold se retire alors au château de Lunéville et le projet
nancéien est définitivement abandonné. Germain Boffrand se voit attribuer, de concert avec Pierre Bourdict et Nicolas Dorbay, la charge de dessiner les plans de reconstruction du château de Lunéville (15 Fi 1-6), qui sera baptisé le « Versailles Lorrain ». Il réalisera d’autres bâtiments bien connus pour le duché : l’hôtel de la Monnaie construit entre 1721 et 1725 ainsi que la cathédrale de Nancy (103 Fi 76) à la suite de Giovan Betto. Outre ses contrats officiels, Germain Boffrand oeuvre également pour une clientèle privée et fortunée.
Après le départ des troupes du roi de France et sous l’impulsion du duc Léopold, qui souhaite embellir la ville par la construction d’hôtels particuliers, l’architecte élabore entre autres les plans des hôtels, des Loups, de Fontenoy et de Craon.
Curieux, il s’intéresse également à l’édification d’ouvrages d’art. Son savoir-faire ne se dément pas. Il signe la réalisation de nombreux ponts, comme à Joigny ainsi qu’a Bray-sur-Saône ou encore Pont-sur-Yonne.
Fort de ces expériences, il fut désigné en 1742, premier ingénieur du Roi en remplacement du défunt Jacques Gabriel. À peine un an plus tard il sera nommé inspecteur général des Ponts et Chaussées.
Durant ses nombreuses années d’activités, il transmit ses connaissances à de nombreux élèves dont Emmanuel Héré, le futur architecte de la place Stanislas à Nancy.
Il s’éteint à Paris en 1754 à l’âge de 86 ans.
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